Tambour

2014

Synopsis

Un homme s’habille de la nuit et là, dans un champ, il déterre le corps d’une femme et le viole. Une voix s’élève alors, un dernier reproche, une dernière remise en question, un dernier soubresaut de la conscience ou le dernier spasme d’une morte.

Puisque tout est joué, puisqu’il n’y a plus rien à perdre et plus rien à sauver, la parole emprunte le chemin de la liberté. Il va falloir dire ce qui est, ce qui a été ou affronter la nuit. Ce couple va refaire, va rejouer son histoire d’amour.
Tambour est une invitation à l’intime, une plongée dans les peurs et les frustrations qui habitent l’acte d’amour.
Tambour est la deuxième partie d’un tryptique axé sur la peur, la résistance.
Elle fait suite à une première pièce : Synn Zonn jouée en octobre 2011.

Elle s’inscrit dans la suite d’un travail de recherche sur les terreurs et différentes façons d’y résister.

Note artistique

« Le théâtre n’a pas vocation à juger, à produire des analyses. Non, le théâtre, parce qu’il demande une incarnation, pousse plutôt à l’empathie, obligeant à entendre aussi bien la victime que l’agresseur.
C’est en ce sens que le théâtre doit s’emparer de cette problématique. Dans Tambour, nous avons affaire à un homme et à une femme qui se sont aimés et qui entrent dans une phase de destruction.
Comment ces extrêmes sont possibles ? Comment la main qui caresse peut devenir la main qui blesse ? Pourquoi le corps brutalisé s’obstine à rester, à résister ?
La pièce s’empare de ces questions et les porte sur la place publique, tout en sachant que les lectures apportées ne seront jamais définitives. Éviter le jugement et les raisonnements manichéens. Parce que donner le statut de victime ne suffit pas, parce que la résilience réussit seulement si la société accepte de prendre en charge la parole et la souffrance du couple, Tambour porte à voir dans ce qu’il y a d’essentiel et nous invite à nous interroger sur notre rapport à l’autre. »

Vincent Fontano, auteur