Synopsis
La pièce « Loin des hommes » a été jouée les 26 et 27 octobre 2018 au théâtre de Champ Fleuri
Cette pièce représente un virage sur mon chemin artistique de par sa forme mais surtout de par le registre utilisé : le français. C’est ici une façon de continuer à interroger ma pratique théâtrale, d’interroger les histoires que je raconte..
Note d’intention –
(extraits sur demande)
Un soir, tard dans une station-service, un homme et une femme se croisent, ils ne se connaissent pas. Ce regard échangé va entrer en résonance avec leurs vies. : leurs vies de paumées, leurs vies de résolutions perdues, de compromis assassins.
Nuit, Loin des hommes est une pièce d’humeur, de Mood, pas d’enjeux, rien à défendre, pas d’argumentaire. Juste l’écriture de deux paumés qui pendant un moment vont s’interroger sur leurs choix, leurs vies et les chemins qu’ils ont pris.
C’est loin des hommes que la parole parfois prend le risque d’être libre. L’est-elle vraiment un jour ?
C’est loin des hommes que les masques tombent, c’est loin des hommes que la frontière entre l’animal et l’homme lentement se dissout, c’est loin des hommes que la vie prend ou perd tout son sens.
Nuit, loin des hommes est le dessin cru de la pensée intime d’un homme, d’une femme et du monde qu’ils se sont construit. Ce projet est une mise en abîme à travers deux regards, pleins d’humanités, et pourtant si loin, si loin…
Nuit, loin des hommes, raconte deux êtres qui affrontent la nuit et son silence.
Mais personne n’affronte la nuit impunément, sans prendre le risque de faire face à lui même.Les personnages de “Nuit, loin des hommes” ne cherchent pas à convaincre mais juste à dire leur vérité en ayant conscience que celle ci n’est pas noble, belle.
Il dissent leur intimité en espérant trouver un écho.
La langue que je veux conquérir est celle de la nostalgie, celle de la parole nue. l’enjeu n’a pas une importance capitale , seul le chemin compte.
L’expérience proposé au spectateur est celle d’une pièce paysage .
Fortement inspiré du théâtre scandinave et plus particulièrement de l’écriture de Ian Foss, J’aimerais qu’il reste au spectateur une nostalgie, une humeur ainsi que faire naître cette sensation d’avoir vécue une expérience particulière, d’avoir rencontré quelqu’un, un moment, un court moment.
J’aimerais que le spectateur quitte le spectacle avec un sentiment, une couleur, l’écho d’une voix qui le suivra, qu’il pourra convoquer.
Je sais que Laisser une trace, une empreinte chez autrui est un véritable défi mais je crois que c’est le rôle de l’art et c’est ce qui m’émeut dans les écrits que je fréquente.
Vincent Fontano